Un ronin veut défier un maître. Le maitre tente de lui dire qu’il n’a aucune raison de relever le défi, mais le ronin s’entête. Aussi le maitre qui se trouvait sous un arbre, lève la tête pousse un kiaï et fait tomber raide deux oiseaux à leurs pieds. "Remarquable" dit le ronin en balbutiant car il s’était senti transpercé. Alors le maître pousse un deuxième kiaï qui réanime les oiseaux. Ils battent des ailes et partent, ainsi que le ronin.
(Retrouvez plus d’histoires dans : « Contes et récits des arts martiaux… » Chez spiritualités vivantes Albin Michel)
]]>Mais comment réaliser un Kiaï ? Déjà en essayant. Se lâcher voilà le premier pas. Il est très intimidant de crier en public même entouré de ses « compagnons d’armes » aussi pour démarrer vous pouvez aller dans la nature (le matin il y a encore moins de monde) et là, seul face au paysage, seul face à vous-même : pratiquez quelques mouvements qui vont réveiller votre volonté. Cherchez vos tripes, réveillez votre colère s’il le faut, mais criez ! Et ne commencez pas à vous critiquer. Au Yangkido nous ne sommes pas jugé; vous n’aurez pas de mauvaises notes;) Ce qui est observé c’est notre pratique, l’on est guidé sur notre posture peu à peu. Agir, se mettre en mouvement, travailler c’est ce qui compte. Il faut bien une base pour commencer à nous faire sentir ce qu’il y a à modifier. Petit à petit nous améliorons une position de pied, de bras, de mains…Nous évacuons une tension, nous respirons un peu mieux, et nous progressons. Pour le Kiaï c’est la même chose, impossible de réussir du premier coup, (de toute façon les arts martiaux c’est l’antithèse du « tout, tout de suite ») aussi vous devez crier pour vous libérer et vous accepter comme quelqu’un capable de crier. Laissez faire, laissez remonter votre souffle de votre ventre, expirez sur le cri jusqu’au bout. Entrainez-vous souvent, au-delà du son c’est la vibration que vous devez ressentir. Entrainez-vous pour être à l’aise le but étant de pouvoir pousser votre cri avec le groupe, sans gênes. Participer avec les autres, c’est oublier un peu son égo. Chacun entend son cri, mais quand il se mélange aux autres et en forme un seul au bon instant, là vous êtes sur la bonne voie.
N’oubliez pas : votre kiaï dépend de votre respiration, et une bonne respiration découle d’une bonne posture. Votre cri progressera en même temps que vous apprendrez vos mouvements (musculaires et respiratoires), je vous conseille de commencer dès le début de votre pratique car l’art martial est un tout. Si vous avez l’occasion de participer au stage de rentrée à Mirmande, vous pourrez entendre l’écho que peut produire un bon Kiaï et peut-être un jour faire résonner le vôtre. Je vous le souhaite. (Et me le souhaite, moi aussi je cherche encore
Bonnes pratiques martiales à tous pour cette nouvelle année !
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